Strategie de croissance et toxicite de deux dinoflagelles responsables d'eaux colorees : gyrodinium cf. aureolum et gymnodinium nagaskiense
Auteur / Autrice : | Frédéric Partensky |
Direction : | Paul Nival |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanologie biologique |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Jury : | Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Sournia, Marie-Odile Soyer-Gobillard |
Résumé
La position taxinomique, la physiologie et la toxicite de deux dinoglagelles responsables d'eaux colorees, l'espece europeenne gyrodinium cf. Aureolum et l'espece japonaise gymnodinium nagasakiense ont ete etudiees. Ces deux taxons sont morphologiquement indistinguables et possedent un contenu pigmentaire et un nombre de chromosomes similaires. Ils se distinguent toutefois par leur contenu cellulaire en adn, de 40% plus eleve chez l'espece japonaise. Ces resultats suggerent que ces deux taxons sont a un stade precoce d'un processus de speciation. Par ailleurs, g. Cf. Nagasakiense forme une sous-population de cellules de taille reduite par rapport aux cellules typiques. Tous les stades entre des populations pures de grosses et de petites cellules peuvent etre observes en culture. Les deux formes de cette espece sont toutes deux vegetatives et chacune a sa propre dynamique de croissance. Les petites formes redonnent des grosses par simple elargissement lorsqu'elles cessent de se diviser, tandis que les grosses regenerent des petites par bourgeonnement. Les petites cellules apparaissent etre des formes proliferatives; la differenciation de la taille cellulaire pourrait donc permettre a l'espece d'augmenter son taux de croissance in situ, lorsque les conditions sont favorables a sa proliferation. Quand a g. Nagasakiense, il proliere generalement dans des eaux chaudes, de sorte qu'il peut se multiplier rapidement sans avoir recours a un mecanisme biologique aussi complexe. Les eaux colorees a g. Cf. Aureolum et g. Nagasakiense sont regulierement associees a des mortalites de poissons. La purification partielle d'extraits de g. Cf. Aureolum a confirme la presence de cytotoxine dans les cellules de ce dinoflagelle. Dans des conditions encore obscures, ce compose peu actif et assez instable se transforme en un derive stable et beaucoup plus toxique. La concentration de cytotoxine dans l'algue sem