Le massif nord-pyrénéen de l'Agly (Pyrénées orientales) : Évolution tectono-métamorphique et exemple d'un amincissement crustal polyphasé
Auteur / Autrice : | Frédérick Delay |
Direction : | Jacques Paquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géologie physique |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le massif de l'Agly, terminaison orientale des massifs nord-pyrénéens, témoigne d'une histoire complexe ; elle débute avant le Wesphalien par la montée, en régime distensif, de corps basiques et du flux thermique associé, à l'origine du métamorphisme hercynien de basse pression. Les nombreuses mesures thermobarométriques traitées par informatique, montrent, pour des pressions inférieures à 4-4,5 kbars, la présence d'une zone primitivement épaisse de plus de 6 km, thermiquement tamponnée par l'anatexie a 650°C, surmontée d'une série micaschisteuse, non anatectique, ou le gradient thermique atteint 80°C/km. La déformation en compression à l'origine de la foliation majeure, est datée du Wesphalien par l'injection synchrone de granites charnockitiques d'origine anatectique. Cette déformation suivant une direction de transport NNE-SSW à déplacement des compartiments supérieurs vers le sud, s'accompagne d'une rétromorphose hydrique isotherme du domaine anatectique, provoquée par la cristallisation des charnockites et des néosomes. Les compressions N-S se poursuivent jusqu'au Stéphano-Permien et provoquent l'extrusion des matériaux profonds d'où la structuration en dôme mais aussi un amincissement du domaine anatectique par des cisaillements mylonitiques de haute température. Dans le même temps, les séries supérieures, non amincies, sont injectées par une masse granitique en bulle désolidarisée de ses racines. Au crétacé inférieur, le massif hercynien enregistre les premières manifestations de l'orogenèse alpine. Un important étirement N 030 développe des cisaillements mylonitiques de basse température qui amincissent pour la seconde fois les séries gneissiques. Le décrochement n 030 senestre de 2,5 km entre l'est et l'ouest du massif correspondrait aux manifestations tardives de cet étirement méridien.