Thèse soutenue

Cycles éruptifs géochimiques et géochronologiques du volcan de Taravao (Archipel de la Société) : modèle du hot spot tahitien et de l'alignement de la Société (Polynésie française)

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Auteur / Autrice : Christophe Léotot
Direction : Robert Brousse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, Océan, Espace
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les plateaux de Taravao, entre les volcans de Tahiti-Nui et Taiarapu (la Presqu'île), sont un édifice volcanique autonome, baptisé volcan de Taravao. Deux grandes phases d'édification, respectivement antérieure et postérieure à l'effondrement d'une caldeira, sont constituées de cycles éruptifs successifs. Ces épisodes, d'une durée moyenne de 10 000 ans, comprennent la réalimentation d'une chambre magmatique superficielle à partir d'un réservoir plus profond, une différenciation magmatique peu prononcée, et l'émission rapide des laves (quelques années). Les magmas primaires des différents cycles des deux grands stades d'édification, ont une source magmatique commune. L'évolution temporelle des laves permet d'apprécier la signature chimique de l'effondrement caldeirien et les différents transferts gazeux lors de la différenciation des cycles. Le modèle du hot spot tahitien est reconsidéré. La zone active est définie en une bande de 180 km de large de direction N160, qui est celle des anciennes discontinuités d'ouverture de la ride Farallon du Pacifique. Sous le poids des laves, les îles, formées en 1,80 Ma, s'enfoncent dans la lithosphère. Il apparaît que le fonctionnement du hot spot tahitien est discontinu, présentant deux crises d'activités, respectivement à 4 et 2 Ma. Une diminution d'activité dans le dernier Ma, joint à une variation du chimisme des laves, pourrait être l'indice d'une prochaine cessation d'activité.