Thèse soutenue

Production par les cellules glomérulaires humaines et de rat d'une cytokine à activité interleukine-1
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Auteur / Autrice : Rose-Marie Yerouchalmi-Desmottes
Direction : Marie-Dominique. Erard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales. Immunologie
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Jacques Pillot
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Dominique. Erard, Chantal Rousselot-Damais, Philippe Druet, Jacques Pillot, Pierre Galanaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Druet

Résumé

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Nous avons montré que les glomérules humains et de rat synthétisent une cytokine à activité Interleukine-1 qui induit la prolifération des thymocytes en présence de PHA. Nous avons précisé certaines caractéristiques de la sécrétion de cette cytokine. Sa synthèse nécéssite l'intervention d'un signal apporté dans notre modèle par le LPS. La cytokine formée est sécrétée au fur et à mesure de sa production. Elle est détectable dans le milieu de culture après un temps de latence de 6h environ et atteint un maximum au bout de 24h d'incubation des cellules glomérulaires. Sa synthèse n'est pas influencée par la synthèse des prostaglandines qui sont produites en même temps par les cellules rénales. Par contre, sa production est inhibée par l'hydrocortisone. Des arguments immunologiques et biophysiques permettent de penser que la cytokine appartient à la famille de l'interleukine-1. Son activité biologique est inhibée par un antisérum de lapin polyclonal anti-IL1 humaine. Son poids moléculaire apparent est similaire à celui attribué à l'IL1 monocytaire et à ses précurseurs. En effet la purification partielle par gel filtration montre que son activité est liée aux fractions de 15 à 30 Kd. De plus une activité mitogène est également trouvée de façon constante dans la fraction de 2 Kd, évoquant un des facteurs à l'activité de petit poids moléculaire décrit dans l'urine humaine normale. Nos résultats suggèrent que ces facteurs urinaires provenant sans doute du clivage protéolytique de l'IL1 sont produits activement par les cellules rénales. Enfin, diverses étapes de dissociation enzymatique et de cultures cellulaires à long terme nous ont permis de montrer que les sous-populations de cellules adhérentes glomérulaires et parmi celles-ci les cellules épithéliales et surtout mésangiales sont responsables de cette production. En conclusion les cellules rénales en réponse à une agression par des produits bactériens peuvent produire une cytokine proche d'1IL1. Cette cytokine pourrait être impliquée dans les phénomènes inflammatoires et immunologiques fréquement observés dans les glomérulonéphrites.