Thèse soutenue

Localisation et interactions dans les fluides quantiques unidimensionnels

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Auteur / Autrice : Thierry Giamarchi
Direction : Jacques Friedel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences physiques
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Jacques Friedel
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Friedel, Édouard Brézin, T. M. Rice, Libero Zuppiroli, Heinz-Jürgen Schulz
Rapporteurs / Rapporteuses : Édouard Brézin

Résumé

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Il est maintenant bien connu qu'il n'existe aucun état étendu dans un système unidimensionnel de particules sans interaction, soumis à un désordre, même arbitrairement faible. Nous avons développé une méthode de groupe de renormalisation afin d'étudier les effets combinés du désordre et des interactions dans les fluides quantiques unidimensionnels. Dans le cas de fermions il existe une transition entre un état localisé et un état délocalisé pour des interactions suffisamment attractives. Nous obtenons le diagramme de phase et les exposants des fonctions de corrélation dans la phase délocalisée. La limite entre les deux régimes dépend à la fois du désordre et des interactions. Pour des interactions indépendantes du spin la phase délocalisée est dominée par des fluctuations supraconductrices, soit du type singlet soit du type triplet, suivant les interactions, tandis que la phase localisée se comporte soit comme un système antiferromagnétique aléatoire soit comme une onde de densité de charge accrochée sur les impuretés. Dans le regime localisé la longueur de localisation varie en puissance du désordre mais diverge exponentiellement près de la transition localisé-délocalisé. La conductivité dans la phase délocalisée se comporte comme une puissance de la température avec un exposant non-universel. Nous décrivons également le cross over vers le régime localisé. En particulier nous montrons que même dans le régime localisé, si l'on est assez près de la transition métal-isolant, la résistivité commence par décroître avec la température, les effets de localisation ne se manifestant qu'à très basse température. Une étude analogue est faite dans le cas d'un désordre magnétique. Un tel désordre favorise cette fois les fluctuations antiferromagnétiques. Nous appliquons une méthode similaire à la transition localisé-suprafluide d'un gaz unidimensionnel de bosons. Dans ce cas la transition vers le régime localisé se produit pour des interactions suffisamment répulsives. Les fonctions de corrélation se comportent comme des lois de puissance avec un exposant universel le long de la ligne de transition suprafluide-localisé. Finalement nous discutons les implications possibles de notre modèle pour les systèmes réels de maux quasi-unidimensionnels.