Auteur / Autrice : | Rosa Navarro |
Direction : | Didier Anzieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La sorcellerie ne relève ni de la psychose ni de la névrose. C'est une croyance. Elle fait partie du matériel culturel d'une société et s'inscrit donc dans l'imaginaire social. Nonobstant, un psychotique ou une névrose peut utiliser ce matériel, l'un dans l'organisation de son délire et l'autre dans l'aménagement de ses conflits. Le matériel recueilli sur le terrain dans une vallée de la région cantabrique nous permet de constater que la sorcellerie est le seul moyen dont disposent ses habitants pour exprimer leurs conflits et donc leurs souffrances mais aussi d'en expliquer la cause, ceci à condition que les malheurs se répètent. S'il n'y a pas de répétition, ils trouvent une explication rationnelle. Ces conflits, en général, appartiennent à trois univers apparemment différents. Ainsi, les ensorcelles expriment dans le langage de la sorcellerie: 1- Des atteintes personnelles physiques ou psychiques. 2- Des maladies d'animaux. 3- Des problèmes professionnels ou économiques. La sorcellerie permet de lier les conflits et de les intégrer dans un même système.