Consuelo ou la consolation baroque : détours et contours d'un voyage initiatique
Auteur / Autrice : | Sylvie Laffont del Cardayre |
Direction : | Madeleine Ambrière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
L'œuvre de George Sand Consuelo et la comtesse de Rudolstadt propulse une jeune fille dans une Europe du 18eme siècle, accumulant les étapes symboliques et villes mythiques. Cette inscription d'un personnage dans une mouvance physique et esthétique ressort de cette perception artistique que depuis la contre-réforme on a pu qualifier de baroque. La métamorphose structurelle de l'œuvre dessine une géographie romanesque où l'héroïne rencontre des personnages visionnaires qui lui font pressentir la marche de l'histoire. Depuis la ville sphinx, Venise, jusqu'à la Babel du château des invisibles se multiplient les mises en abime ancrées dans le 18eme siècle mais à vocation initiatique. La fatalité, les exigences de la musique, la crise d'identité font basculer les personnages du parcours touristique à la descente aux enfers. Cet itinéraire s'analysera d'abord dans l'anatomie d'un roman passant de la nouvelle au conte, du feuilleton au roman noir, du roman initiatique au roman baroque. Puis une topographie foisonnante décrira les lieux du corps sur le parcours de la croix, les voyages focalises sur l'initiation, la rencontre de l'ère baroque et de celle de la fête dans un voyage musical de Venise à Vienne. Restera alors à poursuivre un voyage des sphères politiques vers un monde idéal. Du théâtre vénitien à Prague et Berlin, du palais de l'empereur au jardin du prêtre, l'organisation architecturale des espaces traversés ponctue désormais un cheminement vers des formes et constructions utopiques. Le chef d'œuvre inaccompli de George Sand peut s'éteindre dans sa démesure et sa maladresse au seuil d'un avenir insondable.