L' état actuel du grec moderne : réactivation des connotations idéologiques relatives à l'hétérogénéité de ses formes grammaticales et nature esthétique du principe de son homogénéisation
Auteur / Autrice : | Jean Kaléodis |
Direction : | Henri Tonnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes est-européennes |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A. L'état du grec moderne après la réforme de 1976 officialisant la langue démotique. Description et causes de sa dégradation croissante : a) monopolisation réductrice de l'ensemble de l'expression langagière par la composante populaire (démotique), à l'exclusion de la forme savante; b) propagation ( dans le discours public ) de l'idiome communiste ( langue de bois ) et répercussion néfaste sur les structures syntaxiques et sur l'esthétique; c) esprit populiste, diffus et imprégnant, avec tendance au nivellement par le bas : ajustement de l'écrit sur le parlé, du langage soutenu sur le langage ordinaire. Conséquences : appauvrissement lexical, syntaxique et morphologique, rigidification et enlaidissement, dégradation des rythmes profonds dominants, atrophie des mécanismes de synthématisation et soumission subséquente à l'anglais américain. B. L'homogénéisation grammaticale du grec moderne étant impossible par des moyens grammaticaux, le principe d'une véritable unité est de nature esthétique dans une démarche (illustrée d'ailleurs par plusieurs écrivains importants depuis 150 ans ) qui transcende, c'est-à-dire qui conserve tout en la dépassant, la polymorphie grammaticale, vers un "second degré" de constitution.