Thèse soutenue

L'Utilisation des productions audiovisuelles étrangères par des organismes de télévision d'Afrique francophone : Sénégal, Cote d'Ivoire, Burkina Faso, Gabon

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Auteur / Autrice : Pierre-Paul Tchindji
Direction : Pierre Albert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la comunication
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Selon des sources concordantes, les organismes de télévision d'Afrique francophone au sud du Sahara ont des taux d'utilisation des productions audiovisuelles étrangères très élevés. Ces taux demeurent élevés alors qu'il existe des raisons valables qui devraient contribuer au contraire à leur baisse. Pourquoi en est-il ainsi ? Pour découvrir les raisons de la surconsommation des productions audiovisuelles étrangères par les organismes de télévision d'Afrique, il faut commencer par en décrire le processus (1ère partie). La description comporte d'une part le détail des diverses phases d'utilisation (Titre I) et d'autre part l'analyse structurale (Titre II) des émissions diffusées pendant 1 mois par 4 organismes de télévision au Sénégal, Côte d'Ivoire, Burkina Faso et Gabon. Cette analyse donne, du point de vue quantitatif, la proportion des productions étrangères diffusées dans la période, et du point de vue qualitatif, les genres des productions étrangères les plus utilisées. Ainsi l'on s'aperçoit que les productions audiovisuelles étrangères les plus utilisées sont celles à caractère non événementiel, notamment les émissions de divertissement. Ces éléments révélés par l'analyse permettent d'orienter la recherche des causes de la surconsommation (2ère partie) vers l'analyse des moyens de production endogène des 4 organismes de télévision (Titre I) et vers l'influence extérieure qui s'exerce sur ces organismes pour la consommation des productions audiovisuelles étrangères (Titre II). L'analyse des moyens de production des organismes de télévision montre leur incapacité à produire tous les genres d'émissions dont ils ont besoin. Aussi doivent-ils faire appel aux productions étrangères. De plus ce recours à l'extérieur est entretenu d'une part par les producteurs étrangers qui exercent des pressions en vue de la consommation de leurs produits et d'autre part par des téléspectateurs qui préfèrent les productions étrangères. En conséquence, les organismes africains devaient, pour réduire leur consommation des productions étrangères, mettre en place une politique télévisuelle privilégiant la production endogène des genres qui sont aujourd'hui importés en très grande quantité.