Thèse soutenue

Architecture et culture en France de 1918 à1950

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Auteur / Autrice : Gérard Monnier
Direction : Fanette Roche-Pézard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse se propose de dégager les contenus culturels qui fondent la modernité de la production architecturale française de 1918 a 1950. L'enquête porte sur la culture des partenaires, maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre, et sur la dimension culturelle des procédures et des pratiques qui ont pour objet l'architecture, comme la représentation des projets, la forme de l'édition. L'hypothèse de départ est que la modernité de l'architecture ne se réduit pas à l'emploi de nouvelles techniques constructives et à la mise au point de nouvelles formes, mais qu'elle est le résultat d'une convergence de ces données avec des critères culturels. L'inventaire porte sur les domaines de la culture artistique, de la culture du machinisme, des pratiques modernes de l'information. Il montre l'irruption dans l'architecture, sur un fond de crise des valeurs du luxe traditionnel, des critères d'efficacité du machinisme, des valeurs liées aux loisirs, et des exigences du confort obtenu par des réseaux de fluide et d'énergie. Le décor cède la place à l'équipement, l'ornement au message textuel. Ces valeurs deviennent des enjeux pour des groupes de professionnels, comme une nouvelle génération de décorateurs, regroupés dans l'u. A. M. Dans une dernière partie, l'analyse porte sur les modalités historiques de la période ; la crise economique, la guerre puis la reconstruction conduisent à des conflits où la culture du machinisme subit une éclipse provisoire, au profit de la "culture d'atelier" des architectes. Dans les années cinquante, dans les conditions d'une production de masse de l'habitation, la "synthèse des arts" et surtout un "art domestique moderne" viennent au premier plan.