La recherche action dans les sciences de l'homme : portée, limites et perspectives
Auteur / Autrice : | Michel Liu |
Direction : | Jean-Daniel Reynaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse étudie les problèmes épistémologiques et méthodologiques de la recherche action. La recherche action a été définie par K. Lewin (1945) son inventeur, comme une ''expérimentation dans la vie réelle'', et par R. N. Rapoport (1972) comme ''visant à apporter une contribution à la fois aux préoccupations pratiques de personnes qui se trouvent confrontées à un problème et au développement des sciences sociales, par un travail conjoint entre ces personnes et les chercheurs. L'étude est divisée en quatre parties. La première décrit l'histoire de la recherche action depuis son invention vers 1945, jusqu'en 1980, et tire les leçons de cette évolution. La seconde partie examine la légitimité de la recherche action en tant que démarche permettant d'établir des connaissances scientifiques. Elle met en évidence que la recherche action ne peut être fondée dans le cadre d'une vision déterministe de la science. Elle établit les problématiques fondamentales d'une épistémologie qui rendrait compte des développements récents de la physique, de la biologie et des sciences de l'homme. Elle montre que la recherche action se justifie au sein d'une telle épistémologie. La troisième partie traite des principaux problèmes méthodologiques de la recherche action. Elle décrit les conditions qui lui permettent d'être une ''expérimentation'' donc de valider des hypothèses. Elle décrit la nature et les formes des savoirs et des savoir-faire obtenus par la recherche action. Ces derniers présentent des différences d'avec ceux qui sont obtenus dans le cas d'études déterministes. La quatrième partie décrit une recherche action qui a duré quatre années et s'est déroulée dans une entreprise industrielle. Elle illustre à travers ce cas comment les concepts et les propositions développés s'appliquent sur un terrain. La conclusion générale examine les limites actuelles de la recherche action ainsi que les perspectives de ses développements futurs.