Thèse soutenue

Les chromosomes B du mil : leur gestion dans une forme spontanée, Pennisetum violaceum, et leur transfert dans des lignées cultivées

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Auteur / Autrice : Chantal Amouroux-Pezas
Direction :  Directeur de thèse inconnu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cytogénétique
Date : Soutenance en 1985
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les chromosomes surnuméraires de type B observés au sein de certaines populations nigériennes de Pennisetum violaceum (Burm. ) Stapf et Hubb. (Une des formes spontanées du mil) sont morphologiquement stables et leur longueur est d’environ la moitié de celle du plus petit des chromosomes A du complément ; ils sont subtélocentriques, le petit bras étant réduit à un bloc d’hétérochromatine. Ils présentent une instabilité mitotique extrême qui aboutit à un important mosaïcisme intra et intertissulaire ; leur nombre varie de 0 à 13 d’une cellule à l’autre ; au niveau des méristèmes racinaux, leur nombre évolue également avec l’âge de la plante et les variations observées varient en fonction du nombre de chromosomes B présents dans le zygote. Les chromosomes B s’apparient très facilement entre eux, ce qui permet le réalisation d’associations multivalentes diverses (bivalents à heptavalents), il n’y a pas d’effet de groupe quand le nombre de chromosomes B augmente dans la cellule. 8,28 % des chromosomes B présents subissent une ségrégation précoce au cours de l’anaphase I ; la réalisation de ce phénomène dépend de leur positionnement par rapport à la plaque équatoriale ; lorsqu’un chromosome B, univalent ou intégré dans une association multivalente, se place en position amphitélique sur celle-ci, il subit une ségrégation précoce. Les chromosomes B sont transmissibles par le pollen et par l’ovule ; dans la descendance du croisement étudié (deuxième croisement de retour sur la lignée cultivée J lo4), ils peuvent se perdre par la voie pollinique. La présence des chromosomes B induit une variabilité phénotypique intrapopulation mais celle-ci ne peut être mise en évidence que si l’on considère l’aspect global de la plante décrite par les 28 caractères étudiés, si on ne fait aucune distinction entre eux. Il y a également une corrélation entre le nombre de chromosomes B et quelques caractères individuels : les individus porteurs de chromosomes B ont des feuilles en moyenne plus larges, plus nombreuses et un nombre de talles basales plus important au début de leur développement, mais par contre une feuille-drapeau moins longue et moins large. Par ailleurs, en fin de cycle, la floraison des talles basales excédentaires est plus ou moins inhibée. L’hypothèse suivante peut donc être proposée : les plantes possédant des chromosomes B présentent une croissance plus active au début de leur développement ce qui les rendrait plus compétitives que celles qui n’en n’ont pas ; mais par la suite, lors de la floraison, elles accuseraient un léger fléchissement compensatoire. Cette variation du comportement en fonction de l’âge de la plante pourrait être à l’origine des divergences constatées dans la bibliographie sur les chromosomes B.