Thèse soutenue

Le déploiement spatial du numérique : temps long et effets nationaux. Étude comparative des espaces industrialo-urbains dans l’espace transfrontalier de la Grande Région

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Auteur / Autrice : Nicolas Greiner
Direction : Grégory HamezJacques TellerMathias Boquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 17/09/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LOTERR - Centre de recherche en géographie (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Mario Cools
Examinateurs / Examinatrices : Grégory Hamez, Jacques Teller, Mathias Boquet, Sophie de Ruffray, Divya Leducq
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie de Ruffray, Divya Leducq

Résumé

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L'imprégnation du numérique au sein des espaces urbains renouvelle les pratiques de l'urbanisme et les modes de gouvernance. La notion de smart city s'est imposée dans le débat public pour qualifier ce processus. L'idée généralement admise est qu'il s'agit d'une dynamique principalement métropolitaine pour un phénomène ubiquiste quels que soient les pays. À rebours de ce parti pris, l'objectif est ici de questionner l'ancrage du numérique au sein d'espaces non métropolitains, en l'occurrence les espaces industriels et miniers et dans des espaces nationaux différents. À travers l'analyse du développement de ces espaces sur le temps long, et à travers une mesure des pratiques observées sur les plateformes et les réseaux sociaux, la recherche permet de tester les facteurs jouant le plus directement sur l'imprégnation du numérique entre, d'une part, l'hypothèse de la longue durée des trajectoires et, d'autre part, l'hypothèse du contexte national d'appartenance. Des entretiens semi-directifs permettent enfin d'apprécier les stratégies et les représentations des acteurs afférentes au processus d'imprégnation du numérique au sein de leur territoire. Le terrain d'étude est l'espace transfrontalier de la Grande Région, dont l'intérêt est de comporter des régions développées dans le sillage de la deuxième révolution industrielle, appartenant à quatre pays différents (Allemagne, Belgique, France et Luxembourg). Parmi les résultats, il ressort que l'appartenance nationale et la trajectoire constituent des facteurs de différenciation des pratiques observées dans l'usage des outils numériques, comme dans les modalités de leur déploiement. Enfin, les nombreux freins organisationnels hérités des dynamiques sociotechniques du siècle dernier s'observent dans l'ensemble des territoires.